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Recipient Károly Rosty
Place of Writing Naples
Date 1815. January 28.
Language French
Tag social life politics
Location of Preservation MTA KIK K 212 60–62. (30v-31)
Place of Publication SzIN I. 94-96.
Classification Original
Content Summary

During his stay in Vienna, he had no time to write letters; besides, he was lazy. In the New Year, he started a new life, but even now, calm and order are not the hallmarks of his everyday life. He found the court of Naples very welcoming, and was happy to return there from Vienna. He regretted that he had become so much involved in politics, although he knew that it was a subject he should not talk about, for he himself had already learned so many lessons about it that he was aware that he could not really lecture his nation on it. He asks Rosty to write to him from Vienna and tell him how little Luisa is, whether she has grown up, and what she is doing in Wartensleben. If he sees Princes Schwarzenberg and Metternich, give them his regards and assure them that he will write to them.

Károly Rosty

Naples Le 28 Janvier[1][a]

La seul raison qui m’a empêché de vous[b] écrire jusqu’aprésent mon cher ami, a été, la fatigue, et je l’avoue, la paresse, si naturellement causé par mon dernier séjour de Vienne. – On peut avoir des malheurs, je trouve, qui au fond ne méritent pas ce nom, et qui s’oublient si facilement, mais qui suffisent cependant, pour donner une direction toute nouvelle et souvent même très désagréable à notre vie, et qui consiste, au moins pour notre métier, dans l’ennui et tems perdu, qui en resultent naturellement. ‒

C’est dans cet état languissant que je suis, pour ainsi dire, conduit par le tems et le sort, et en me reposant sur mes funestes[2] trophees,[3] je suis comme a la passé de nouvelles entreprises et silencieux, en apparence, bon et quelquefois méme nigaud je trame l’acquisition de nouveaux l’auriers. — Je me porte trés bien, c’est-à-dire je mène une vie toute nouvelle. Le repos, l’ordre, je vous vois rire s’avisant, en me maîtrisant de règler mon Séjour. Comme nous ne dépendons pas de nous mêmes! – et comme tous les objets, qui se présentent à nous, sont faites pour diriger votre volonté!

La cour de Naples est une de plus aimables, que j’aie encor vu. J’avoue qu’en arrivant ici j’avois une prévention contre cette nouvelle Dynastie; mais j’en reviens de bon coeur, en m’accusant de mon tort. – Dabord, je ne suis presque jamais à la cour, donc ce n’est pas personalité comme vous pourriez le croire, qui m’a touché momentanément, et me laisse entrevoir les choses et les circonstances dans un jour favorable: non, mais j’aime enfin voir, un peuple heureux et content, et plus encor une armée belle, fort et disciplinée “eine Sache die wir bei uns ziemlich lange nicht sehen” – En partant de Vienne je connoissois bien le sort du Roi et de son Royaume, mais j’ai cru qu’il dependoit tout-a-fait des alliés et du congrés, mais je vois bien maintenant que son existence ne dépend que de lui même, et qu’avec son armée, et ses talents militaires, dont j’ai été malheureusement convaincu “wir haben in dem Augenblick, das ist nun einmal gar nicht zu läugnen, in der ganzen lieben Allianz, keinen bessern Feldherrn.” il pourroit soutenir la guerre très longtems et même très avantageusement. Wenn er sich in die Gebürge wirft, keine große Schlacht annimmt, – ganz Italien hengt an ihm etc. ‒ et nos finances! – e poi siamo stanchi a guerreggiare sempre,1 et nous n’aurons j’amais un[4] allié aussi fort, et qui plus est, aussi soldat, qui nous sera très bon, en cas, daß wir wieder gegen die nördlichen Hebriden herhalten sollten” —

Ah mon cher je me perds tout à fait en Politique, une chose dont on ne devoit jamais parler, et surtout moi, qui ai eu tant des Leçons, mais un homme,[5] welch ein erhabenes Geschöpf! sans volonté, sans opinion, n’est ni bon, ni mauvais pour un régent, et toujours très mauvais pour sa nation – ayons donc volonté et courage de ne pas supprimer nos idées. Si tout le monde etoit comme nous cela seroit très mauvais, mais que le monde seroit esclave et ridicule s’y il n’y avoit pas des gens comme nous –

Schreiben Sie mir von Wien, – Parlez-moi de ma petite Louise – a-t-elle grandi – que fait Wartensleben?[c] dites lui bien de choses de ma part – enfin écrivez-moi si tôt que possible. – J’envois cette Lettre par un Anglais qui part demain pour Florence, et que je ne connais pas: mais cette une occasion très sure comme Mon. Joseph qui est bête, comme toujours, prétend. —

Il y a quelque jours que j’ai été invité par le roi a une chasse qui ma extrêmement amusé. Le clima, ce confortable5 et vraiment tout l’ensemble, rend toutes ces fêtes, non pas brillantes mais2 du goût d’un homme qui a beaucoup voyagé. –

Malheureusement il faut que je finisse, je vous dirai beaucoup de choses dans ma premiere Lettre Adieu — S.[6]

P. S.[7] Si vous voyez le Prince de Schwarzenberg et surtout le Prince de Metternich[d] dites leur bien de choses de ma part “Ich werde Ihnen nächstens schreiben”


[1] Széchenyi’s underlining with wavy line.

[2] Széchenyi’s underlining with wavy line.

[3] Inserted afterwards.

[4] Corrected word.

[5] Széchenyi’s underlining with a thick line.

[6] Széchenyi

[7] Post scriptum. Latin: underline (post script).


[a] The letter was written in 1815. Széchenyi travelled to Naples at the end of November 1814, where he remained until March 1815.

[b] Károly Rosty (1785–1835) was a Hussar major and aide-de-camp to Field Marshal Prince Karl Schwarzenberg (1771–1820), a close friend of Széchenyi. He wrote this letter to him with the intention that it should pass through the censors and serve as proof to the Naples police that he was benevolent and even loyal to the court of Murat. Having learned from the example of Francis Inkey, who had been expelled from Naples a few weeks earlier for his critical reports, he feared, not without reason, that he might be declared persona non grata by the Naples authorities for his previous similar statements. In two places in his letter, he therefore made flattering remarks about Murat’s reign, court relations and the international role of the Kingdom of Naples and Sicily. See also SzIN 1. XXXVIII.

[c] Count Konstantin von Wartensleben (1780–1851), a friend of Széchenyi, captain of the 1st Cuirassier Regiment, imperial-royal chamberlain.

[d] Prince Klemens Wenzel Lothar von Metternich (1773–1859) was an Austrian statesman, Foreign Minister of Austria from 1809, chancellor of state (1821–1848) and a leading figure in Austrian politics.

Recommended reference:

István Széchenyi to Károly Rosty, Naples, 28 January 1815. Edited and annotated by Szilvia Czinege. Published in Correspondence of István Széchenyi. Digital edition. Edited by Szilvia Czinege and Zoltán Fónagy. https://szechenyilevelezes.abtk.hu/ Abbreviation for further references: SzIL-Digit.

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