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Címzett Széchényi Ferencné
Írás Helye Athén
Dátum 1819. január 1.
Nyelv francia
Címke utazás érzelmek
Őrzés Helye MNL OL P 623 A-I.-9.-No.44/15.
Közlés Helye Zichy 267–268.
Minősítés Eredeti
Tartalmi Kivonat

Gyakran gondol szüleire, jó egészséget és lelki nyugalmat kíván nekik. Élvezi az athéni létet, sokat sétál, és csodálja a műemlékeket. Pár nap múlva Thermopülába indul.

Széchényi Ferencné

Ma très chère Mère, pour bien commencer cette année, je veux consacrer les premiers moments de son commencement à vous et à mon père. Soyez persuadée que le souvenir de vos bontés me rend assez heureux pour que je ne pense pas souvent, mais souvent a vous. Je n’ai aucun plaisir qui pourrait égaler celui, et si vous voulez combler mon bonheur accordez moi1 quelques moments de souvenir à votre tour, et je me croirai très heureux. J ’ai écrit à mon père hier, parce que on m’a dit que l’occasion pour Constantinople partait, aujourd’hui elle n’est point parti, en attendant, et j’ai tous le tems de répéter encore une fois à Vous et à mon excellent père que je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez, jouissez d’une bonne santé et de cette tranquillité d’âme qui seule rend heureux. Je n’oublie jamais de satisfaire à ma promesse, et de prier le bon Dieu de vous accorder sa grace et sa misericorde. –

Je jouis beaucoup de mon séjour d’Athenes; c’est une ville bien intéressante, et le beau temps me favorise beaucoup, dans toutes mes courses, et dans toutes mes promenades. A chaque pas je touve des monuments qui nous rappellent des tems ou l’art et le goût atteignaient le plus haut degré: aussi je ne fais que courir depuis le matin jusqu’au soir, ce qui me fait beaucoup de bien.

Je ferai un petit voyage aux Thermopyles, que j’entreprendrai dans peu de jours: et j’espere de vous en donner des nouvelles sous peu.

Comme je ne pourrais que repeter tout ce que je viens de dire à mon père dans ma dernière lettre, je me bornerai cette fois-ci à vous dire que je suis heureux et content et que je croirai de l’être encore davantage, si je pourrais contribuer à votre bonheur. — Agréez les sentiments de ma plus vive et de ma plus sincère reconnaissance avec les quels je suis

Ma bien aimée Mère

votre très obéissant fils

Etienne

Athènes le 1er de Janvier 1819

1 Utólag beszúrva.