image-default-image
Címzett Frédéric Auguste de Rochau
Írás Helye Pest
Dátum 1828. április 30.
Nyelv francia
Címke lóverseny kaszinó lovak írás
Őrzés Helye MTA KIK Kt K 210/1.7.
Közlés Helye UR 1890. 215., Majláth 1. 81–82., Kovács – Körmendy – Mázi ‒ Oplatka 72–73.
Minősítés Eredeti
Tartalmi Kivonat

Sándor Móric helyett válaszol neki.
Kéri, hogy küldjön lapjából egy példányt a kaszinó számára.
Hosszabban ír a magyarországi lóversenyzés helyzetéről: már második éve rendeznek versenyeket a kormány engedélyével. A birtokosok kötelességüknek érzik, hogy így is hozzájáruljanak a haza civilizációjához.
Mellékeli Lovakrul című munkáját.

Frédéric Auguste de Rochau

Pesth, en avril, 1828.

Monsieur.a

Le Comte Sándorb était au moment de son départ quand la lettre que vous lui avez fait l’honneur d’adresser, lui est parvenue, et m’a prié de me charger de la réponse, ce dont je me charge avec bien du plaisir.

En premier lieu je vous prie d’envoyer un exemplaire de votre journal à l’adresse suivante: „Au Casino de Pest, à Pest maison Vogel, rue Dorothée.” Vous aurez en même temps la bonté de m’indiquer la manière du remboursement. Je crois que le plus simple eut été de souscrire pour votre journal au bureau général des postes — mais comme il parait que vous voulez avoir à faire droit avec nous, nous le croyons de notre devoir de nous adresser droit à vous.

„L’hippiatique” – pour me servir d’un mot qui comprend tout ce qui est „affaire de cheval” semble être dans nos pays au moment d’une nouvelle ère. C’est la seconde année que des courses de chevaux réunissent la noblesse hongroise et l’étranger dans cette capitale. Par la publicité et „les rayons du soleil” des vieux préjugés écroulent, la vérité perce à travers les entraves que la sottise et l’ignorance se plaisent à lui mettre dans le chemin et le mérite commence à jouir peu à peu d’une réputation méritée, mais malheureusement trop longtemps ignorée. Le gouvernement „nous laisse faire” et voilà certainement ce qu’il y a de plus philosophique pour l’encouragement des arts, du commerce et de l’agriculture. Nous autres propriétaires, en revanche, nous sentons que c’est un de nos plus saints devoirs, d’établir tout ce qui peut contribuer à la civilisation, la force, la prospérité, et le bonheur de notre patrie et par conséquent à la stabilité de la dynastie régnante. C’est l’ancien symbole de nos ancêtres. – „Fidèles au roi, mais jaloux de la de l’indépendance” est gravé dans tous les coeurs hongrois. Ce peu de gêne que nous trouvons à sacrifier sur l’autel de la patrie, et ce besoin senti par nous tous, de cultiver les vertus civiques, produiront les résultats les plus satisfaisants – il n’y a pas à douter. Tout dans notre pays est dans l’enfance — les champs les plus fertiles — tant moraux que physiques ne sont pas encor suffisamment exploités — tout reste à faire mais aussi tout nous autorise à de grandes espérances et une perspective délicieuse s’offre à ceux „à qui leur patrie est chère”.

J’aurai l’honneur de vous envoyer de tems en tems de petites esquisses, auxquelles je tacherai de donner assez d’intérét pour mériter d’être insérées dans votre journal. Je vous donnerai le détail de nos courses, des chasses etc. etc. Si vous voulez avoir des renseignements sur ma personne, ayez la condescendance de vous adresser a M. Laffitte et de me rappeler à son souvenir. J’ai mieux aimé de vous écrire en français qu’en allemand — malgré la difficulté que je trouve de m’y exprimer. Veuillez m’adresser vos lettres de même en français.

J’ai l’honneur de vous envoyer ci-joint un ouvrage „sur les chevaux” que je viens de publier. Je serais fâché si vous ne le compreniez pas — mais on dit qu’il sera traduit en plusieurs langues, dont je ne me mêle pas et rends grâce à la providence de m’avoir mis à même de jouir de la lecture de votre journal, et de pouvoir admirer et goûter les beautés de votre langue.

Me bornant du reste à vous donner mon adresse, je vous prie d’agréer l’assurance ect. ect.

a Egy párizsi lovasújság, a Journal des Courses szerkesztője.

b Sándor Móric gróf (1805‒1878) ‒ császári királyi kamarás, híres lovas („ördöglovas”), 1835-ben Metternich kancellár lányát vette feleségül.