Sándor gróf kérte meg, hogy írjon neki a magyarországi lótenyésztésről. Ennek eleget téve küldött neki egy levelet, amit sem idézésre, sem közlésre nem szánt. A szerkesztő viszont megcsonkított formában leközölte Széchenyi levelét a lapjában. Ez azt a látszatot kelti, mintha ők fordultak volna a szerkesztőhöz pártfogásért.
Tudja, hogy nem ír helyesen franciául, de nem szereti, ha gondolatmenetét megcsonkítják.
Az idei futamok befejeződtek, de egyelőre nem küldi el a beszámolót.
Örömére szolgál, hogy hírét viheti a hazai lóversenynek, de úgy véli, nem szorul erre a nyilvánosságra, nekik kevésbé szükséges a szerkesztő tolla, mint neki a tőlük származó adatok.
Ha változtatás nélkül közli a cikkeket, amit küldenek neki, hajlandó fenntartani az együttműködést.
Úgy véli, a lap akkor juthat el a kívánt szintre, ha együttműködik a szerzőkkel.
Pesth, ce 20 juin 1828
Monsieur,a
Vous vous êtes adressé au Comte Sándorb pour avoir des renseignements sur l’état des chevaux en Hongrie; mais comme le Comte Sándor était au moment de son départ lors de l’arrivé de votre lettre, — il ne m’a pas chargé1 — parce que je ne me laisse charger1 par personne — mais il m’a prié de vous donner les nouvelles et les renseignements désirés. — J’ai2 eu en conséquence l’honneur de vous adresser une lettre, qui n’était ni écrite, ni destinée pour être citée et publiée ; — dans laquelle je vous ai promis de fournir votre journal avec3 des matériaux2 hongrois1 aussi bien que possible. Vous ne m’avez pas fait le plaisir de me dire un mot de ce3 que vous avez reçu ma lettre, — mais en revanche vous avez inséré dans votre journal — pour mon grand étonnement et déplaisir – ma lettre estropée, retranchée, défigurée, etc. etc. et surtout dans un sens comme si nous avions cherche la protection de votre journal, tandis que c’est vous qui avez fait la première démarche.4
Je n’ai pas la prétention de savoir écrire le français — et je m’en vante, parce que je ne suis pas — ni ne veux être français — mais pour ma cervelle, je la crois tout aussi bonne qu’une cervelle française, et n’aime pas qu’on retranche, ou que l’on estropie mes idées. Si donc vous vouliez déjà insérer ma lettre dans votre journal, j’aurais désiré quelle y eut paru comme je l’ai écrite, – ou c’est ce que j’aurais préféré5 qu’elle n’y eut pas paru du tout.
Les courses de cette année sont finies ; — tous les matériaux sont là pour vous fournir de tout3 ce que vous avez désiré — mais je m’en garderai bien de vous les envoyer, de peur de voir sortir au lieu d’un enfant noir un enfant blond, et des3 faits intéressants peut-être,6 mais fondés sur de l’imagination,7 coloriés par un joli style, et non pas basés sur la réalité.4
J’avoue que j’ai beaucoup de plaisir de donner de la publicité aux courses, chasses etc. de mon pays, — mais tout en vous disant que je me sens très honoré, si votre journal s’en occupe — je vous dirai en même temps franchement, que nous pouvons nous en passer – c’est-à-dire que nous n’avons pas plus besoin de votre plume pour faire aller nos affaires que vous n’avez besoin de nous pour rendre votre journal très intéressant et très précieux.
Si donc vous voulez laisser toute la virginité aux articles que nous aurons l’honneur de vous envoyer; ou de les omettre tout uniment d’après votre bon plaisir, nous tacherons8 de vous donner tous les renseignements dont nous serons en possession.4 En cas contraire notre correspondance cessera.
Veuillez, Monsieur, me pardonner le language, simple et sans fard que je vous tiens. — Je suis sur que vous n’aimez aucun Être bâtard, — et que vous ne pourriez pas m’estimer si j’étais bon français, comme je ne pourrais pas avoir beaucoup de considération pour vous, si vous étiez bon hongrois.—Excusez donc ma manière et mon genre — tout à fait hongrais.
Permettez moi de finir ma lettre en vous augurant que votre journal ne pourra jamais atteindre la hauteur et la célébrité que je lui désire bien cordialement, si vous ne vous proposez pas, et si vous n’y tenez ferme de laisser les articles qu’on vous envoie intacts et dans toute leur originalité et intégrité.
J ’attends avec impatience votre réponse et vous prie d’agréer l’assurance ~
ect. ect.
1 Széchenyi aláhúzása egyenes vonallal.
2 Javított szó.
3 Utólag beszúrva.
4 Utólag betoldva.
5 Törölve hét szó.
6 Törölve három szó.
7 Törölve kilenc szó.
8 Törölve hat szó.
a Egy párizsi lovasújság, a Journal des Courses szerkesztője.
b Sándor Móric gróf (1805‒1878) ‒ császári királyi kamarás, híres lovas („ördöglovas”), 1835-ben Metternich kancellár lányát vette feleségül.
Ajánlott hivatkozás:
Széchenyi István Frédéric Auguste de Rochau-nak, Pest, 1828. június 20. S. a. r. és jegyz.: Czinege Szilvia. Közli: Széchenyi István levelezése. Digitális kiadás. Szerk. Czinege Szilvia–Fónagy Zoltán. https://szechenyilevelezes.abtk.hu/ További hivatkozásnál rövidítve: SzIL–Digit